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Le rendement locatif, c’est quoi exactement ?

Le rendement locatif (ou rentabilité locative) est un indicateur clé qui permet d’évaluer concrètement la performance et l’intérêt financier d’un investissement immobilier destiné à la location. En clair, c’est une façon pragmatique de savoir si acheter un bien immobilier pour le louer vaut vraiment le coup, surtout quand on veut comparer ce type d’investissement à d’autres options comme les placements financiers classiques ou même l’investissement direct dans une entreprise.

Un des grands avantages de ce chiffre, toujours exprimé en pourcentage, est qu’il permet de juger très rapidement si un achat immobilier vaut le coup ou non. Ainsi, sans perdre trop de temps, on peut déjà avoir une bonne idée de la pertinence d’un bien immobilier pour investir.

Mais attention, il faut savoir distinguer deux grandes manières de calculer ce rendement locatif :

  • Le rendement locatif brut : Ce premier calcul est très simple et rapide. Il ne prend pas en compte les charges spécifiques liées à la situation personnelle de l’acheteur (charges courantes, impôts, fiscalité, etc.). En gros, il permet surtout de faire un premier tri rapide parmi les biens immobiliers potentiels.
  • Le rendement locatif net : Celui-ci est beaucoup plus précis car il prend en compte toutes les charges liées à l’investissement immobilier (charges de copropriété, assurances, fiscalité, impôts, coûts d’entretien et gestion locative, etc.). Ce rendement donne une idée bien plus réaliste et précise de ce que rapportera réellement le bien immobilier chaque année.

Mais il y a une autre distinction fondamentale à faire concernant le rendement locatif, probablement la plus importante : c’est celle entre le rendement locatif pur et le rendement patrimonial.

D’un côté, on a le rendement locatif pur. Celui-ci est lié directement aux loyers que verse le locataire chaque mois. On calcule ce rendement en divisant les loyers annuels par le montant total investi initialement dans le bien immobilier. C’est un rendement que l’on mesure très facilement chaque année, c’est du concret, du tangible, que l’on perçoit immédiatement.

De l’autre côté, on parle du rendement patrimonial, qui correspond à la potentielle plus-value réalisée lors de la revente du bien immobilier plusieurs années après l’achat. Cette partie du rendement est beaucoup plus incertaine, car elle dépend largement de l’évolution du marché immobilier. Certains investisseurs, notamment à Genève par exemple, privilégient ce type d’investissement purement patrimonial en achetant des biens immobiliers qu’ils ne mettent même pas en location. Leur pari est uniquement basé sur l’augmentation future de la valeur du bien.

Si le rendement locatif pur est donc réaliste et prévisible, le rendement patrimonial, lui, relève clairement du pari sur l’avenir. Même si certaines villes semblent présenter un potentiel supérieur à d’autres en termes de plus-value, personne ne peut réellement prédire avec certitude l’état des prix immobiliers dans 1, 5 ou même 10 ans.

Alors, quel serait le rendement locatif optimal ?

C’est une question complexe qui revient souvent chez les investisseurs débutants. Généralement, on entend beaucoup dire qu’un rendement brut minimum de 10% constitue un très bon taux pour garantir un rendement net intéressant. Ce seuil permet en principe d’obtenir une rentabilité meilleure que beaucoup de placements financiers traditionnels tout en compensant les divers frais et aléas comme les charges, les impôts, le coût du crédit ou encore les périodes sans locataire.

Cependant, la réalité est plus nuancée et souvent décevante. Atteindre régulièrement ce fameux rendement brut de 10% est loin d’être simple. La plupart du temps, cela oblige les investisseurs à se tourner vers des villes petites ou moyennes où les risques de vacance locative et d’impayés sont plus importants, et où le potentiel de plus-value lors de la revente est loin d’être garanti.

  • En fait, il n’existe pas vraiment de valeur unique ou idéale de rendement locatif, car tout dépend essentiellement de plusieurs critères personnels à chaque investisseur :
  • La capacité d’épargne et le reste à vivre de l’investisseur,
  • Son objectif précis d’investissement (rentabilité patrimoniale versus rendement locatif pur),
  • Le niveau de risque associé à l’emplacement géographique du bien immobilier.

Ces paramètres varient énormément selon les profils d’investisseurs et leurs objectifs :

  • Est-ce pour transmettre un patrimoine à ses enfants ?
  • Cherche-t-on à générer rapidement des revenus supplémentaires ?
  • Est-ce pour compléter une retraite future ?
  • Ou simplement pour diversifier une partie de son épargne ?

Afin d’apporter une vision claire et pragmatique, nous allons donc explorer cette question au travers de scénarios concrets adaptés à différents objectifs d’investissement.

Scénario 1 : Augmenter ses revenus immédiatement avec l’immobilier locatif

L’idée ici est simple mais très séduisante : acheter un bien immobilier grâce à un crédit bancaire tout en générant immédiatement un cash-flow positif dès le premier mois. Autrement dit, après avoir payé toutes les charges (taxe foncière, mensualité de remboursement du prêt, impôts, frais d’entretien, gestion locative, etc.), il doit rester un surplus d’argent chaque mois. Cette stratégie permet donc à l’investisseur de percevoir immédiatement des revenus supplémentaires tout en devenant propriétaire d’un bien immobilier, sans avoir à sortir d’argent personnel ou très peu dès le départ.

Ce type d’investissement est tout à fait réalisable, à condition de trouver un bien immobilier avec un rendement brut minimum autour de 10%. Ce seuil est souvent cité comme référence car, dans la pratique, il permet généralement de couvrir efficacement toutes les charges et d’assurer un cash-flow positif confortable.

Toutefois, bien que très attirant sur le papier, atteindre un tel niveau de rendement est loin d’être évident. Trouver le bien idéal qui génère un tel rendement est en réalité le véritable défi. Les biens avec un rendement brut supérieur à 10% sont souvent situés dans des petites villes, où la demande locative est limitée et où les profils des locataires potentiels ne sont pas forcément les plus rentables (peu d’étudiants, peu d’actifs, davantage de risques d’impayés, etc.).

En considérant aussi la vacance locative (périodes où le bien n’est pas loué) et les difficultés éventuelles pour trouver de nouveaux locataires rapidement, le rendement net peut être sérieusement impacté. De plus, ces petites villes ont souvent peu de potentiel de plus-value à la revente car elles ne sont pas dynamiques économiquement. Cependant, il reste possible de dénicher des biens avec des rendements proches de 10% dans certaines villes de taille moyenne plus attractives.

Un autre élément important : pour réellement « vivre » de l’investissement locatif, il faudra multiplier ce type d’opération. Or, cette accumulation d’investissements immobiliers est limitée par la capacité d’emprunt de l’investisseur. En effet, les banques n’incluent généralement que 70% des loyers bruts comme revenu dans le calcul de votre capacité d’endettement, ce qui limite progressivement vos possibilités d’emprunt futur, même en cas de cash-flow positif.

Enfin, dans ce scénario, il vaut mieux ne pas trop compter sur une éventuelle plus- value lors de la revente. Le véritable intérêt reste le rendement locatif immédiat, stable et prévisible, qui offre un risque assez limité puisque les loyers sont généralement stables indépendamment des fluctuations du marché immobilier.

Scénario 2 : Investir dans une grande ville dynamique avec un objectif patrimonial

Dans ce second scénario, on change complètement d’approche en misant principalement sur la plus-value potentielle à la revente du bien immobilier sur le long terme (environ une dizaine d’années). Ici, l’objectif n’est pas de générer immédiatement un cash-flow positif, mais plutôt de parier sur l’augmentation future de la valeur du bien.

Cette stratégie est souvent adoptée dans les grandes villes dynamiques comme Genève ou Zurich, où les prix immobiliers connaissent régulièrement des hausses importantes. Attention toutefois, même si les tendances passées sont favorables, rien ne garantit que les prix continueront à augmenter dans le futur. Ce scénario comporte donc une part significative d’incertitude.

Pour adopter ce type d’investissement, il faut généralement disposer d’une capacité financière solide, car durant toute la période où l’on possède le bien, les revenus locatifs couvrent rarement l’ensemble des charges. L’investisseur doit donc être prêt à supporter un coût mensuel non négligeable en attendant la revente éventuelle.

Cependant, pour ceux qui disposent d’un patrimoine déjà important, même si la plus- value finale est inférieure aux attentes, la perte reste souvent acceptable. De plus, un patrimoine élevé permet généralement de choisir librement le meilleur moment pour revendre, évitant ainsi de subir une vente contrainte dans un marché défavorable.

On peut également envisager une variante plus prudente en étudiant la rentabilité du bien dans ces grandes villes sans considérer une éventuelle plus-value (revente au même prix que l’achat initial). Cette approche plus conservatrice permet de mesurer plus précisément le risque financier lié à l’investissement et de se préparer à toutes les éventualités.

Scénario 3 : Investir dans une petite ou moyenne ville en anticipant son dynamisme futur

Ce scénario est certainement l’un des plus complexes, mais également très stimulant. Il consiste à prendre un certain risque en pariant sur la future dynamique économique et démographique d’une ville ou d’un quartier aujourd’hui encore peu attractif ou sous- évalué. Cela nécessite avant tout une analyse approfondie et minutieuse du terrain afin de bien anticiper les évolutions à venir.

L’objectif ici est double : obtenir dès le départ un rendement locatif supérieur à la moyenne pour éviter un effort financier trop important tout en espérant une belle plus- value lors de la revente future. Pour réussir ce type d’investissement, il faut étudier de nombreux critères très spécifiques :

  • Développement du réseau de transports publics,
  • Implantation prévue ou récente d’établissements scolaires ou universitaires,
  • Projets urbains et travaux de rénovation menés par la mairie,
  • Investissements immobiliers significatifs dans le secteur,
  • Arrivée de nouvelles entreprises,
  • Modifications prévues dans les plans locaux d’urbanisme,
  • Potentiel touristique et attractivité culturelle,
  • Flux migratoires entrants, témoignant d’une hausse de la population.

En combinant soigneusement ces critères, tu peux détecter des opportunités encore méconnues mais très prometteuses sur le long terme.

Scénario 4 : Acheter dans une grande ville dynamique pour transmettre à ses enfants

Ce dernier scénario reprend en grande partie la logique patrimoniale du scénario 2, mais cette fois, le bien immobilier est destiné à être transmis à tes enfants et non à être revendu à court ou moyen terme. L’idée principale ici est de constituer un patrimoine durable et sécurisant pour tes héritiers.

Dans ce cas précis, l’attention est portée principalement sur le rendement locatif net et le cash-flow mensuel, puisqu’il s’agit d’un bien qui ne sera pas vendu rapidement. Cela signifie souvent que tu devras supporter un coût mensuel significatif tout au long de la période de détention du bien, jusqu’à sa transmission effective.

Cependant, un aspect souvent oublié mais essentiel à prendre en compte est la comparaison entre le coût total de ce bien immobilier et le coût potentiel que représenterait le loyer que ton enfant devrait payer pour habiter dans cette même ville, par exemple pendant ses études. Cette comparaison pourrait rendre ce choix particulièrement intéressant et judicieux, surtout dans les villes étudiantes prisées.

Enfin, il est important de rappeler que ce scénario présente aussi un risque non négligeable : celui de devoir revendre précipitamment en cas de difficultés financières imprévues. Pour éviter cela, il est impératif de bien évaluer tes capacités financières réelles pour être sûr de pouvoir supporter ce coût mensuel même en cas de coup dur.

Bilan

Cet article visait à montrer clairement que l’investissement immobilier locatif n’est jamais une démarche anodine ou simpliste. C’est un projet complexe qui nécessite une réflexion approfondie, une préparation minutieuse et une bonne anticipation des risques potentiels.

Il est essentiel de toujours prendre en compte ton profil financier, ta capacité d’épargne, tes objectifs patrimoniaux et les risques associés à chaque type d’investissement immobilier. Évidemment, les exemples donnés ici sont représentatifs d’une moyenne générale. Il reste toujours possible de réussir des investissements immobiliers plus performants, mais cela demandera davantage d’efforts, de temps et surtout des compétences spécifiques telles que la négociation immobilière, l’élaboration de stratégies complexes ou encore la réalisation de travaux.

L’essentiel reste toujours d’anticiper les scénarios pessimistes pour éviter une catastrophe financière. La meilleure méthode consiste donc à effectuer des imulations réalistes, voire pessimistes (revenus locatifs bas, absence de plus-value ou revente à perte) afin d’évaluer précisément si tu es capable de supporter financièrement ces situations extrêmes.

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